On peut rêver que l’argent deviendrait le nerf de la PAIX !
Voici un modeste texte que j’ai concocté pour les étudiants de l’école Sociale de Fribourg cette année :
La vision du monde extérieur s’est éteinte pour moi à l’âge de 5 ans, dans l’œil gauche, puis en “fade out” les deux années suivantes…
Mon premier souvenir : vers 3 ou 4 ans, voyant mon père se raser avec un de ces vieux rasoirs à main (“coupe-chou”)
j’ai voulu l’imiter, et me suis entaillé la joue assez farouchement !
Les autres souvenirs sont plutôt une “galerie ” virtuelle de tableaux colorés,
tanttôt clairs, tantôt très flous…
Le vert des prairies de ma campagne natale,
les étoiles, des traces sinueuses d’avion dans le ciel, les lilas de notre jardin, entre blanc et violet…
Après plusieurs décennies de noir (ou plutôt d’incolore…),
mes rêves récurrents sont des visites dans mes anciens lieux de vie (internat, ferme natale, anciens appartements), des paroles, des émotions, des images sonores, mais jamais d’images visuelles…
Nietsche a parlé de la logique des rêves, il y a plus d’un siècle, on commence à comprendre que le système nerveux pendant le sommeil a sa propre logique, où les causes et les effets de certains événements, se mélangent ou se confondent, et cela ressemble à l’intelligence archaïque de l’humanité.
Maintenant les neuro-sciences parviennent à expliquer très largement le fonctionnement du cerveau, et à le visualiser dans ses plus infimes parties.
Toujours dans ce chapitre, la plasticité du cerveau est un nouveau terrain de connaissance qui nous dit que toute notre vie des transformations continuent, qui touchent nos sensations, notre approche cognitive…
Revenant à nos moutons, il faut se méfier de toutes les annonces fracassantes qui nous laisseraient croire que les aveugles vont voir, etc … il y a des progrès géants chaque année, mais soyons patients./
Les fameuses neuro-sciences sont pour l’instant surtout précieuses pour nous aider à comprendre se qui se passe dans notre cerveau et tous nos organes …
Encore deux remarques : étant né en avril à la campagne, je suis très sensible aux chants d’oiseaux, qui foisonnaient à cette époque.
Quand j’écoute ou improvise moi-même du jazz, j’ai en tête des arabesques, des dessins rapides et complexes, difficile à reproduire comme une simple mélodie (chanson ou thème classique), mais ça me laisse à penser que dans d’autres circonstances j’aurais pu être dessinateur ou peintre .